Si l’appel est personnel, la mission l’est aussi !
A Pierre, Jésus dit des paroles qui nous montrent où doivent aller nos préoccupations : il ne s’agit pas de tout comprendre, de savoir tout ce qu’il demande aux autres, mais de vivre notre propre mission. « Voyant donc le disciple que Jésus aimait, Pierre dit à Jésus : « Seigneur, et lui ? » Jésus lui dit : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. » (Jean 21, 21-22).
Notre première mission est de faire une rencontre personnelle avec Jésus Christ et de nourrir l’amitié qui en découle. En approfondissant notre amour pour lui, nous découvrons les choses concrètes qu’il veut que nous fassions. En apprenant à l’aimer, nous apprenons à découvrir étape par étape ce qu’il nous propose. Finalement, plus on aime Jésus, plus on pense comme lui, et plus on souhaite faire ce qu’Il veut.
Quand Jésus attire quelqu’un à vivre dans son intimité, il n’y a qu’une manière de vivre avec Jésus, c’est de vivre comme Jésus. Cette personne découvre que Jésus est bel et bien vivant dans sa vie, aujourd’hui. Elle est appelée par Dieu mais, pas parce qu’elle est meilleure que les autres. Dieu a certainement ses raisons que nous ne connaissons pas. L’élection est un mystère qui appartient à Dieu.
Il existe de multiples formes de missions : le service des plus pauvres, le soin des malades et des personnes âgées, l’éducation des enfants et des jeunes, la recherche intellectuelle, l’annonce de l’Evangile à ceux qui ne connaissent pas le Christ, la prière de louange ou d’intercession, le service de la vie de l’Église, l’animation des communautés chrétiennes par la parole et les sacrements, etc. Quelle que soit sa forme, la mission est au service de l’homme afin de le conduire à Dieu. La vocation à suivre Jésus s’épanouit normalement dans une passion pour l’homme, dans une soif d’aider tout homme mis sur ma route à rencontrer le Christ en vérité, à l’approcher de Dieu et de son Amour.
La vocation répond toujours à un désir profond de se donner. « L’homme ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même » (Concile Vatican II : Gaudium et Spes, n. 24, Jean-Paul II). Ainsi, alors que la vocation correspond universellement à un appel profond à se donner, cet appel va se concrétiser au travers d’une mission bien particulière correspondant à la personne appelée.
Vous êtes jeunes et vous désirez vivre. Mais vous devez vivre avec plénitude et avec un but. Vous devez vivre pour Dieu, pour les autres. Personne ne peut vivre sa vie pour lui-même. L’avenir est à vous [...], mais l’avenir est surtout un appel et un défi pour trouver votre vie en la donnant, en la perdant, en la partageant grâce au don amoureux aux autres. Le Christ a dit : « Celui qui aime sa vie la perd : et celui qui hait sa vie en ce monde, la conservera pour la vie éternelle » (Jean 12, 25). La mesure du succès de votre vie dépendra de votre générosité.
Jean-Paul II [2]