Quelques pièges classiques du discernement

- Avoir peur de ne pas être digne ou capable ! Rassurez-vous, nous sommes tous des pauvres pécheurs… Le Seigneur nous connaît bien et il nous donnera tout ce dont nous avons besoin pour la mission qu’il voudra nous confier. C’est justement dans nos faiblesses et nos pauvretés que le Christ viendra déployer toute sa force pour que nous puissions constater que l’oeuvre n’est pas de nous.

Exemple : saint Paul. « Ma grâce te suffit : car la puissance se dégage dans la faiblesse. C’est donc de grand coeur que je me glorifierai surtout de mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ. C’est pourquoi je me complais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les détresses, dans les persécutions et les angoisses endurées pour le Christ ; car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 12, 9-10).

L’appel de l’homme est avant tout en Dieu : dans son esprit et dans son élection que Dieu lui-même réalise et que l’homme doit lire dans son propre cœur. En percevant clairement cette vocation qui vient de Dieu, l’homme se rend compte de sa propre insuffisance. Il cherche à se défendre devant la responsabilité de l’appel [...]. Devant les réserves et les difficultés que l’homme oppose avec raison, Dieu se manifeste par le pouvoir de sa grâce. Et le pouvoir de sa grâce obtient que l’homme réalise l’appel.
Jean-Paul II [3]

- Attendre éternellement un signe ou une confirmation claire du Seigneur ! Non, le Seigneur laisse ses enfants libres… Il faut cesser toute recherche de signes. Il ne fera rien qui pourrait entraver notre liberté ! C’est au fond de notre cœur qu’il faut chercher le projet qu’Il a pour nous et qui nous comblera de joie. La prière quotidienne est donc indispensable !

La réponse dépend de la générosité de cœur de celui qui est appelé, car celui qui appelle laisse toujours la liberté du choix : « Si tu veux... » [...]
Ne vous laissez pas troubler comme le jeune homme de l’Évangile. Il vaut la peine d’échanger beaucoup de biens contre un trésor dans le ciel.
Jean-Paul II [4]

- Discerner uniquement sur un plan intellectuel, en faisant des calculs des risques, des avantages, des préférences… Non, même s’il est nécessaire de rationaliser l’appel, il ne faut pas perdre de vue que l’appel correspond à un élan qui vient de ce qu’il y a de plus profond en nous. De plus, la grâce de Dieu n’est pas quantifiable alors rien ni personne ne peut la planifier. Il faut rentrer dans une perspective de foi et de confiance.

- L’orgueil ! Il faut s’abandonner à Dieu. Au lieu de tout faire tout seul pour Dieu, il suffit de reconnaître sa faiblesse et laisser Dieu faire en soi.